2ème partie : Passage au Studio Melodium Nous avions intialement prévu de sortir un album entièrement enregistré à la maison, dans le home-studio au fond du jardin qui sert aussi de lieu de répétition avec le groupe et de lieu de tournage pour mes petites vidéos Dailymotion que vous connaissez bien. Seulement entre ce que nous avions prévus et ce qui c’est réellement passé, il y a tout un monde. Je passe sur des détails qui sont soit ennuyeux, soit privés… mais voilà qu’un beau jour de 2009 nous nous disâmes :
« Et si nous enregistroyons quelques titres dans un vrai studio ? ». Enfin je ne suis pas sur de la concordance des temps dans cette phrase mais c’est surtout l’idée qu’il faut retenir.
Depuis nos premiers enregistrements les chansons ont sacrément évolué et notre niveau de jeu est aussi bien meilleur, alors pour mettre toutes les chances de notre côté, aller en studio est une étape nécessaire ; c’est aussi une façon de se prouver qu’on est prêt à passer à l’étape supérieure.
Après plusieurs recherches, nous arrêtons notre choix sur le
Studio Melodium, situé à Montreuil. C’est là que Gab – notre batteur - avait enregistré quelques titres avec un de ces anciens groupes,
Candy Clash. Un mot attire mon attention lorsque je visite le MySpace du Studio : « vintage ». C’est quoi un studio vintage ? C’est un studio où tu enregistres tes chansons sur du matériel qui, lorsqu’il n’est pas plus vieux de toi, est plus vieux que tes parents.
En arrivant au studio en cette belle matinée de mars, nous sommes tout excités devant ces vieux amplis Marshall, Fender, Vox, Ampeg, ces micros au design pas possible, le wurlitzer (un clavier des 70’s) et le vibraphone d’époque. Le studio est divisé en plusieurs cabines isolées, ce qui nous autorise des enregistrements simultanés : ça permet d’avoir un titre qui « groove » plus que si tout le monde avait enregistré avec le métronome... et ça fait surtout gagner du temps. Tant mieux car notre objectif est ambitieux : enregistrer deux titres en deux jours (
FUNcK et
Me Myself & I), autant vous dire tout de suite qu’il nous a fallu plus de temps que prévu. Et oui, on a eu beau répéter des heures et des heures chaque chanson jusqu’à en devenir fou, détester les chansons et ses potes… on est jamais calés à la perfection.
Il faut prendre le temps de faire bien les choses et nous sommes là pour ça. Le trio rythmique (basse, batterie, percussions) ouvre le bal. Viennent ensuite les guitares, le wurli, et les saxophones. Pour les voix, il faudra revenir et prendre son temps : pas question de bacler cet aspect qui est l’un des plus important. Comme disait un de mes professeurs de français au lycée (en parlant de littérature),
plus c’est long… plus c’est bon ! En tout cas la qualité de son est au rendez-vous. On s’en rend compte avant même le traitement du son et le mixage. On refait les quelques prises qui ne vont pas (aaaah ces guitares et leurs manies de se désaccorder) et finalement c’est dans la boite en trois jours. Quel plaisir en tout cas d’enregistrer sur ces vieux micros, notamment cette grosse bête sur laquelle j’ai eu l’honneur de postilloner : un Neumann U47 des années quarante, un petit bijou je vous dis ! N’allez surtout pas regarder combien ça coute si vous êtes au SMIC.

Une fois que tout est enregistré, on range tout le matos mais on n'est qu’à la moitié du chemin… place à l’
edit et au mixage !
A suivre… Retrouvez la première partie ici.